Scénario 1 : Echec des négociations

Contexte

La négociation s'embourbe, la crise continuant les pays préfèrent privilégier leurs intérêts nationaux. Aux USA, Le président Obama en proie à la crise abandonne sa politique climatique mise en échec au congrès; le Canada, l'Australie et le Japon finissent par rejoindre les USA, seule l'Europe remplit ses engagements de -20% en 2020. En 2020, le réchauffement climatique avéré relance la négociation, les Etats-Unis, le Japon, le Canada et l'Australie décident de faire -20% en 2030 (par rapport à 2005).

Nous supposons qu'au sein de l'Union Européenne un marché de permis d'émission est instauré au niveau des Etats permettant d'aboutir à un prix unique du CO2 pour les secteurs non ETS. Le tableau 1 donne le prix du CO2, jusqu'en 2020. Deux prix du CO2 coexisteraient un pour le secteur ETS et un autre pour les secteurs non ETS, le prix de l'ETS serait égal à 32 € en 2020 et 73 € pour le secteur non ETS. A partir de 2021 l'adoption par les autres pays industrialisés de réduction de gaz à effet de serre et la mise en place au sein de ces même pays d'un marché de permis d'émission internationale fait chuter le prix qui se fixe à 28 € en 2025 puis remonte à 83 € en 2030.

Le présent scénario évalue l'échec des négociations sur les politiques climatiques à moyen terme autour de COP-15. Cependant, la modélisation de ce scénario (et des autres scénarios politiques) avec TIAM suppose également la mise en œuvre d'un accord sur le climat mondial après 2030 pour satisfaire une contrainte climatique à long terme correspondant à une limitation à 2°C de l'augmentation de la température moyenne au cours du XXIème siècle.

Climat

Tableau 1 : Augmentation de la température moyenne de l'air de surface comparée à l'ère pré-industrielle à différentes périodes

Avertissement: Noter que les résultats de GENIE indiqués ci-dessous sont mesurés par rapport à 2005.  Il faut donc ajouter 0.76 pour obtenir les réchauffements relatifs à la période pré-industrielle.

Figure 1 : Réchauffement, en moyenne, de la température atmosphérique de surface entre 2005 et 2105 (en degrés Celsius). source : GENIE-2
Figure 2 : Augmentation des précipitations (pourcentage des simulations présentant une augmentation des précipitations décanales moyennes centrées sur 2000 et 2100 sur un large ensemble de paramétrisations différentes du modèle GENIE)

 

+ Augmentation de la température moyenne de l'air de surface entre 2005 et 2105

+ Augmentation (écartype) de la température atmosphérique de surface entre 2005 et 2105

+ Augmentation de la température moyenne de l'air de surface entre 2005 et 2050

+ Augmentation de la température moyenne de l'air de surface entre 2005 et 2030

+ Augmentation des précipitations (en %)

+ Paramètres régionalisés du climat (températures et végétation)

Economie

Cliquer sur chacun des titres pour faire apparaître les figures et graphiques correspondants (les commentaires sont en anglais).

+ Surplus en pourcentage de la consommation des ménages

+ Permis d'émissions vendus en million de tonnes de carbone, par pays jusqu'en 2030

+ Prix du CO2 en euros par tonne de CO2 (2005 Euro)

+ Coût de la stratégie : Valeur actuelle nette (VAN) du coût de la stratégie exprimé en % de la VAN du PNB cumulé sur l'ensemble du siècle : 2.8%

Emissions

+ émissions de GES en millions de tonne de carbone, par pays de 2010 à 2030

+ émissions de CO2, CH4 et N2O en GtC de 2005 à 2105

Energie et Technologie

+ Quantité totale de carbone sequestré en puits géologiques:  416 GtC

+ Energie primaire (en supposant FEQ=1 pour les énergies autres que fossiles) exprimée en EJ

+ Production d'électricité, exprimée en milliard de kWh

+ Consommation d'énergie par le secteur de la demande finale, incluant les usages non-énergétiques, exprimée en EJ

 

Des résultats plus détaillés peuvent être trouvés dans la note Energy - Technology (en anglais)

Présentation audio-visuelle du scénario

Echec des négociations

Emissions par pays

En MT de CO2-equiv.

Dans ce scénario, les négociations échouent. Toutefois après 2030 on suppose que des mesures de coopération sont mises en œuvre pour atteindre l'objectif de limiter l'augmentation de la température à 2°C en 2100.

 

Surplus par pays

en pourcentage de la consommation des ménages.

Cette politique a un impact macro-économique en terme de variation de l'excédent, exprimé ici en tant que proportion de la consommation des ménages.

 

Changement de la température

(atmosphérique de surface) en °C en 2105 comparé à 2005.

En raison de l'hypothèse qu'après 2030 une coopération pleine et entière se produit pour atteindre l'objectif climatique, l'évolution des concentrations montre un changement de température à long terme qui semble acceptable. Toutefois, le coût global est plus élevé.