Choix des scénarios

Rappel des objectifs du projet et de la Phase I (CdP 15)

L'objectif du projet SynsCOP15 est d'analyser les effets possibles sur le climat, l'économie et le système énergétique des pays de divers accords internationaux sur l'environnement qui pourraient être négociés avant et après la 15e Conférence des Parties de Copenhague.

Dans la première phase du projet, plusieurs scénarios ont été évalués afin de simuler différentes dispositions proposées avant la 15e Conférence des Parties de Copenhague, représentant la pleine coopération entre tous les pays, un échec complet des négociations, un accord dans les sous-groupes de pays (OCDE, + la Russie, G20).

Ces simulations montre notamment que limiter l'augmentation de la température moyenne de l'air de surface à 2 °C sur le long terme est possible dans tous les cas de figure étudiés, à partir du moment où une coopération totale est mise en place après 2030. Ce résultat nécessite des efforts d'atténuation très importants et très rapides après 2030, peut-être trop importants pour être réalisables dans les faits. Par exemple, dans le pire des cas, le système énergétique doit être exempt de CO2 10 ans plus tôt que dans le cas où un accord international est rapidement mis en œuvre. En termes d'impacts macro-économiques, les pertes de bien-être les plus importantes se situent en Europe et dans les pays exportateurs d'énergie, minimisées par la vente des permis de carbone, notamment de la Russie.

Les scénarios de la Phase II (CdP 16)

Les scénarios analysés dans la deuxième phase du projet ont les objectifs suivants :

  • Evaluer les conséquences à long terme des différentes stratégies, y compris les engagements proposés dans l'accord de Copenhague, ainsi que plusieurs scénarios de menace où un accord à long terme est fixé, ou non. Cette analyse se fait avec TIAM.
  • Etudier les impacts macro-économiques des possibles politiques entre 2020 et 2030, y compris les répercussions de la mise en place d'un marché d'échange des permis d'émission entre pays possédant, ou non, des objectifs d'atténuation. Cette analyse se fait avec GEMINI-E3.
  • Affiner l'estimation de l'impact climatique régional des différentes stratégies. Cette analyse se fait avec GENIE.
  • Etudier l'affectation de quotas d'émission (partage de la charge/burden sharing) pour atteindre l'objectif de limiter l'augmentation de la température à 2 °C comparé à l'ère pré-industrielle.

Le tableau 1 présente les engagements nationaux, avec dans certains cas des valeurs min. et max., tels que proposés par les pays signataires de l'Accord de Copenhague. Les Tableaux 2 et 3 résument les scénarios modélisés dans cette phase du projet.

tableau 1 : Engagements nationaux de l'Accord de Copenhague
tableau 2 : Les variantes de l'Accord de Copenhague (modélisées par TIAM et GEMINI-E3)

Autres hypothèses :

  • Dans le cas d'engagements de pays inclus dans une des régions de TIAM (par exemple l'Afrique du Sud appartient à la région Afrique, au sens de TIAM), des ratios ont été utilisés pour définir l'objectif d'atténuation de la région modélisée dans TIAM.
  • Dans TIAM, l'échange de permis d'émission est limité à 10% en 2020 et 20% à partir de 2030 du volume total des réductions engagées + des réductions volontaires.

 

tableau 3 : Les variantes de l'Accord de Copenhague combinées à une limitation de l'augmentation de température à 2°C (modélisées par TIAM uniquement)

Autres hypothèses:

  • L'objectif climatique à long terme est la limitation de l'augmentation de température à 2 °C en 2100, comparé à l'ère pré-industrielle, avec dépassement possible de ces 2 °C avant 2100 (overshooting possible).
  • Tous les pays conviennent de coopérer à partir de 2010, 2040 ou 2055, selon les scénarios.
  • L'échange de permis d'émission est limité à 10% en 2020 et 20% à partir de 2030 du volume total des réductions engagées + des réductions volontaires. Dès la pleine coopération, les échanges de permis d'émission sont illimités.