Négociations autour de la 16ème Conférence des Parties
La signature de l'accord de Copenhague (voir détails plus bas) clôt la 15ème Conférence des Parties et ouvre une nouvelle phase de négociations qui aboutiront à la 16ème CdP de Caucun. Cette section propose d'évaluer une liste de futurs possibles, suite à l'accord de Copenhague:
- Echec des négociations suite à la 15ème CdP
- Mise en place de l'Accord de Copenhague limitée aux Pays de l'Annexe-1
- Accord de Copenhague (engagements minimaux)
- Accord de Copenhague (engagements maximaux)
- Accord de Copenhague amélioré
- Accord tardif, repoussé en 2050
- Coopération optimale pour une limitation de l'augmentation de la température à 2°C.
- Accord international pour une limitation de l'augmentation de la température à 2°C.
Ces scénarios peuvent ête comparés au scénario référence (identique à celui de la première phase), et partagent plusieurs hypothèses communes.
L'accord de Copenhague
Vous pouvez retrouver l'ensemble des engagements en téléchargeant le document pdf fourni par le MEEDDM.
Texte issu du site internet du MEEDDM (accord de Copenhague)
L’accord de Copenhague, est un texte sans précédent qui rassemble des orientations à l’échelle planétaire sur le traitement du changement climatique, en particulier sur la réduction des émissions et les financements pour les pays en développement pour les prochaines décennies.
Texte de 3 pages et 2 annexes entériné par les leaders mondiaux, il a été rédigé au cours du segment de haut niveau, à l’issue de négociations informelles au sein d’un groupe restreint représentatif de toutes le positions ( pays industrialisés, pays émergents , pays en développement, pays les moins avancés).
Même si la conférence des parties n’a fait que prendre note de l’Accord du fait de l’opposition de quatre Parties, l’accord de Copenhague a permis d’obtenir des résultats sur 10 éléments concrets, qui n’avaient jamais pu être obtenus auparavant dans un format aussi élargi et à un tel niveau de représentation. Il convient de signaler que plusieurs de ces résultats reprennent certaines positions et messages portés depuis 2 ans par l’Union européenne et la France .
Vision partagée :
- Objectif de limiter le réchauffement en dessous de 2°C
- Reconnaissance de la priorité à accorder dans le domaine de l’adaptation aux pays les plus vulnérables (Etats insulaires en développement, pays les moins avancés, Afrique)
- Evaluation de la mise en œuvre de l’accord à conclure en 2015, tenant compte de l’objectif ultime de la Convention en vue d’une limitation plus ambitieuse de 1,5°C.
Actions et obligations des Parties :
- Engagement des pays développés à réduire leurs émissions d’ici 2020, avec la déclaration d’objectifs de réduction des émissions avant le 31 janvier 2010 et engagement pour les pays Parties au protocole de Kyoto à renforcer leurs objectifs « initiés » par le protocole . Mise en place d’un un système de mesure, rapport, et vérification (« MRV ») des réductions et du financement qui sera rigoureux, robuste et transparent
- Mise en place d’un mécanisme pour accélérer le développement et le transfert de technologies
- Engagement des pays en développement de mener des actions d’atténuation de leurs émissions d’ici 2020 et à répertorier avant le 31 janvier 2010. Communication tous les deux ans de ces actions à travers les communications nationales existantes sous la Convention, mais ce dans le respect du principe de la souveraineté nationale ; souplesse pour les pays les moins avancés et les petits Etats insulaires en développement
- Mise en place « immédiate » d’un mécanisme pour lutter contre la déforestation et la dégradation des forêts ( REDD+)
Financement :
- Engagement de fournir des ressources « nouvelles et additionnelles » par les pays développés de 30 milliards USD sur la période 2010-2012 avec équilibre entre adaptation et atténuation (dont REDD)
- Objectif collectif des pays développés de mobiliser 100 milliards USD par an d’ici 2020 pour les pays en développement « dans le contexte d’actions crédibles dans le domaine d’atténuation et de la transparence » avec de multiples sources de financement (publique, privée, bilatérale, multilatérale y compris financement « alternatif »)
- Financement pour l’adaptation à travers des arrangements avec gouvernance paritaire entre pays développés et pays en développement
- Création du Fonds vert pour le climat
- Mise en place d’un panel à haut niveau pour étudier les sources potentielles de revenus, dont les sources alternatives
version anglaise officielle disponible sur le site de l'UNFCC : http://unfccc.int/